91ľ«Ć·şÚÁĎłÔąĎ

Transcription Balado uOCourant

Saison 4, Épisode 2

Gwen Madiba : Bienvenue Ă  uOCourant, un balado informatif, inspirant et divertissant de l’UniversitĂ© d’Ottawa!

Bonjour, je suis Gwen Madiba, animatrice de l’émission et fière détentrice de deux diplômes de la Faculté des sciences sociales. Je suis aussi présidente de la fondation Equal Chance, un organisme sans but lucratif qui valorise les femmes et les communautés noires partout au pays.

Le but d’uOCourant est de vous faire connaître des chercheurs, chercheuses et diplômés à l’avant-garde de leur domaine et d’avoir avec eux des discussions stimulantes sur les sujets du moment.
 

Bienvenue Ă  cette quatrième saison d’uOcourant, placĂ©e sous le thème de la crĂ©ativitĂ© et de l’inspiration. Nous allons nous entretenir avec des diplĂ´mĂ©es et diplĂ´mĂ©s de l’UniversitĂ© qui mènent aujourd’hui une brillante carrière dans leur domaine â€“ notamment le droit, les affaires, la science et les arts. Ces figures influentes viendront de MontrĂ©al, de Toronto, de Chicago et d’ailleurs pour nous parler de l’importance de l’inspiration et de la crĂ©ativitĂ© dans leur vie.

Notre invitĂ©e aujourd’hui, la diplĂ´mĂ©e de l’École de gestion Telfer de l’UniversitĂ© d’Ottawa Sylvie LĂ©gère, combine l’entrepreneuriat social, les investissements Ă  retombĂ©es sociales, la philanthropie et l’écriture. C’est sa passion pour l’inclusion et l’avancement des femmes qui l’a amenĂ©e Ă  cofonder The Policy Circle, un organisme Ă  but non lucratif qui s’est dĂ©veloppĂ© en aidant les femmes Ă  s’engager dans la sociĂ©tĂ©, Ă  concevoir et Ă  s’approprier des solutions aux problèmes communautaires, et Ă  prendre part au dialogue public. L’organisme compte maintenant 13 500 membres, adeptes et responsables de cercle dans 44 Ă‰tats amĂ©ricains.

 Sylvie LĂ©gère a Ă©galement occupĂ© des postes au sein de sociĂ©tĂ©s figurant au palmarès Fortune 500, telles que J.P. Morgan Chase et TD Ameritrade. Par le biais de son livre Trust Your Voice: A Roadmap to Focus and Influence et de son balado Trust Your Voice, Sylvie donne aux gens les moyens de rĂ©aliser leur potentiel et celui des autres. Merci beaucoup, Sylvie, de vous joindre Ă  nous aujourd’hui depuis Chicago!

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Bonjour, Gwen, et merci de m’avoir invitĂ©e, je suis très heureuse d’être avec vous.

Gwen Madiba : Bonjour. J’aimerais amorcer notre entretien par une question sous le thème de la crĂ©ativitĂ© et de l’inspiration, que nous posons Ă  toutes les personnes que nous recevons cette saison. Qu’est-ce qui stimule votre crĂ©ativitĂ©, et pourriez-vous nous faire part d’un moment de votre vie oĂą une Ă©tincelle crĂ©ative a eu un effet dĂ©terminant?

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Merci de me poser cette question, Gwen. Tout d’abord, il faudrait peut-ĂŞtre dĂ©finir ce qu’est la crĂ©ativitĂ©, car on a parfois tendance Ă  la restreindre Ă  l’espace visuel. On entend souvent dire des choses comme « je ne sais pas dessiner, je n’ai aucune crĂ©ativitĂ© Â». Je crois en fait que tout le monde peut ĂŞtre crĂ©atif, car il s’agit avant tout d’un Ă©tat d’esprit dans lequel nous cherchons constamment Ă  amĂ©liorer ce que nous faisons et la manière de le faire. Je me plais Ă  dire que la crĂ©ativitĂ© consiste Ă  trouver une solution, Ă  combler une lacune, peu importe l’ampleur de la tâche.

Il nous arrive parfois d’associer la créativité uniquement à quelque chose de grandiose, mais je vais vous donner un exemple d’un élan de créativité bien modeste.

Comme vous le savez, j’ai cofondĂ© The Policy Circle. L’objectif de cet organisme est de donner aux femmes les moyens de prendre part au dialogue public et de devenir des leaders dans leur communautĂ©. L’un de nos programmes phares est une table ronde portant sur les dossiers que nous publions. Et vous vous doutez bien que l’animation de ces discussions n’est pas chose aisĂ©e. Comment assurer une bonne conversation entre les gens rĂ©unis? Comment amener les personnes plus vocales Ă  laisser les autres s’exprimer davantage? Nous avons donc eu l’idĂ©e de minuter les interventions afin de favoriser le bon dĂ©roulement de la table ronde. Pour ce faire, nous avons achetĂ© de magnifiques sabliers de deux minutes chez Ikea et en avons remis un Ă  chaque participant et participante. Cette astuce toute simple permet d’assurer le respect des personnes moins loquaces et de leur offrir l’espace et le temps nĂ©cessaires pour exprimer leurs idĂ©es et leurs opinions.

Et celles qui sont plus spontanées disposent d’une limite de temps visuelle pour contenir leurs élans. J’utilise cet exemple, car il illustre une solution simple et créative à un problème très complexe.

Gwen Madiba : C’est vraiment formidable, et j’aimerais en apprendre davantage sur votre Ă©tat d’esprit crĂ©atif lorsque vous Ă©tiez Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa. Si vous le voulez bien, revenons Ă  l’époque de vos Ă©tudes au baccalaurĂ©at en systèmes d’information de gestion. Avec le recul, en quoi cette pĂ©riode de votre vie vous a-t-elle influencĂ©e et a-t-elle façonnĂ© votre parcours? Et, restons dans le thème… Croyez-vous que la crĂ©ativitĂ© a Ă©tĂ© un facteur dans vos Ă©tudes.

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Oh, oui, sans aucun doute. Tout d’abord, vous savez, je ne parlais pas très bien l’anglais Ă  mon arrivĂ©e Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa. C’était donc extraordinaire de faire partie d’une universitĂ© bilingue qui me permettait de suivre des cours d’anglais et d’interagir avec des Canadiens anglophones. Cette expĂ©rience a donc changĂ© le cours de ma vie.

De plus, le programme en systèmes d’information de gestion Ă©tait offert conjointement avec le DĂ©partement d’informatique. Or, j’ai pu apprendre des notions de sciences et de gĂ©nie en suivant les diffĂ©rents cours. Et j’ai poursuivi mes Ă©tudes Ă  la maĂ®trise en informatique spĂ©cialisĂ©e en intelligence artificielle appliquĂ©e Ă  l’apprentissage Ă  l’UniversitĂ© Northwestern, ici, aux États-Unis. Dans ce contexte, nous avons créé des milieux d’apprentissage simulant des situations de travail et permettant de parfaire les compĂ©tences gĂ©nĂ©rales. C’était donc extrĂŞmement crĂ©atif. Je crois que l’informatique est un domaine de crĂ©ativitĂ©.

Le troisième Ă©lĂ©ment est le rĂ©gime coop. J’avais d’assez bonnes notes pour y ĂŞtre invitĂ©e, et j’ai ainsi fait partie de la première ou de la deuxième promotion du rĂ©gime d’enseignement coopĂ©ratif. J’ai donc pu faire l’expĂ©rience de diffĂ©rents milieux de travail, de la grande entreprise au secteur privĂ©, en passant par le gouvernement. En grandissant Ă  Ottawa, on ne connaĂ®t que le gouvernement, et beaucoup de gens veulent faire carrière dans la fonction publique. Cela dit, c’est chez IBM qui j’ai vĂ©cu ma première expĂ©rience de travail coopĂ©ratif. Et c’est ce qui m’a propulsĂ©e vers le secteur privĂ©. Dans le cadre du rĂ©gime coop, j’ai Ă©galement eu l’occasion d’œuvrer en consultation. J’ai fini par obtenir un emploi chez Accenture, un cabinet de conseil mondial en matière de systèmes et de stratĂ©gie, une expĂ©rience qui a complètement changĂ© le cours de ma vie. Et je remercie du fond du cĹ“ur l’UniversitĂ© d’Ottawa de m’avoir offert ces occasions. J’ai le sentiment que l’UniversitĂ© est un tremplin pour la carrière, qui permet d’aborder une foule de sujets et de se constituer un rĂ©seau solide.

Gwen Madiba : Wow! Sylvie, c’est fantastique de voir l’effet que le rĂ©gime coopĂ©ratif a eu sur vous. Il s’est hissĂ© parmi les cinq meilleurs au pays et est maintenant offert dans le cadre de 82 programmes d’études.

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Oui, c’est extraordinaire.

Gwen Madiba : J’ai adorĂ© ce que vous avez dit au sujet de l’anglais comme langue seconde et de la possibilitĂ© de l’apprendre Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa. Je ne m’en serais pas doutĂ©, car votre accent est parfait. Mais il en est de mĂŞme pour moi, le français Ă©tant ma langue maternelle. Et lorsque j’ai amorcĂ© mon parcours Ă  l’UniversitĂ© d’Ottawa, je parlais Ă  peine l’anglais. L’UniversitĂ© m’a en quelque sorte contrainte Ă  accroĂ®tre ma maĂ®trise de l’anglais, ce qui a Ă©tĂ© formidable et aussi très utile. Et c’est gĂ©nial de voir que vous ĂŞtes aussi passĂ©e par lĂ .

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Ouais. En fait, je n’avais pas le choix, car le rĂ©gime coopĂ©ratif exigeait la maĂ®trise de l’anglais. Et bon nombre des entretiens d’embauche se dĂ©roulaient en anglais. Tout d’un coup, j’ai pris conscience qu’il me fallait absolument apprendre cette langue.

Gwen Madiba : Je souhaiterais approfondir la question du courage crĂ©atif. Dans votre livre Trust Your Voice: A Roadmap to Focus and Influence, vous Ă©crivez : « Pendant des annĂ©es, je n’ai cessĂ© d’attendre que la confiance finisse par se manifester d’une façon ou d’une autre. Mais j’ai finalement compris que je devais faire confiance Ă  ma voix intĂ©rieure, mĂŞme lorsqu’elle Ă©tait tremblotante. Â»

Votre balado Trust Your Voice reprend aussi ce principe. Comment avez-vous appris Ă  faire confiance Ă  votre voix intĂ©rieure, et quels conseils donneriez-vous Ă  nos Ă©tudiantes et Ă©tudiants pour les aider Ă  rĂ©aliser leur potentiel crĂ©atif, notamment lorsqu’ils doivent sortir de leur zone de confort?

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Merci de me poser la question et de faire rĂ©fĂ©rence Ă  mon livre ainsi qu’à mon balado. Je crois que la confiance en soi se fonde sur la conscience des valeurs qu’on souhaite dĂ©fendre et vĂ©hiculer, de mĂŞme que sur l’envie de faire bouger les choses. Pour moi, c’est un moyen de bonifier son existence.

C’est pourquoi dans mon livre et mon balado Trust Your Voice, je prĂ©sente diverses façons de se faire confiance et de prendre de l’assurance. Et je crois que, pour avoir confiance en soi, il faut d’abord apprendre Ă  se connaĂ®tre. Quelle valeur exclusive apportez-vous Ă  une Ă©quipe?

Dans mon balado, je me suis rĂ©cemment entretenue avec une coach pour cadres, Nathalie Sabourin. Elle dirige le Co-Leadership Groupe, Ă  MontrĂ©al. Cette experte recommande l’utilisation du questionnaire CliftonStrength, anciennement le StrengthFinder. Cet exercice vous aide Ă  dĂ©celer vos forces et Ă  en formuler la description.

Et je crois que lorsqu’on sait reconnaître ses forces, on peut s’y appuyer dans n’importe quelle situation. Et si on a besoin d’améliorations dans certains domaines, on peut ainsi en avoir une idée claire et prendre des mesures pour atténuer ce manque.

Je vais vous donner un exemple. Dans mon cas, le test StrengthFinder a révélé qu’une de mes forces était l’individuation, un mot plutôt étrange qui signifie la capacité de déceler le potentiel chez les autres. Et il est intéressant que le questionnaire ait fait ressortir cette caractéristique, car on me décrit souvent comme une petite bougie d’allumage. J’ai pris conscience, en effet, que je suis l’étincelle qui fait jaillir quelque chose de plus grand.

Or, quand je suis face à une situation, quand j’interagis avec les gens, je suis curieuse. Je me demande toujours comment je pourrais déclencher un certain changement et aider ces personnes à voir le portrait global.

 Ă€ mon avis, c’est de cette façon qu’on peut acquĂ©rir une confiance en soi. En effet, comme je le disais plus tĂ´t, la confiance s’installe lorsqu’on sait quel est notre don unique. Et mĂŞme si on peut mettre beaucoup de temps Ă  le dĂ©couvrir, l’effort en vaut la peine.

Un autre moyen d’accroître sa confiance en soi est de prendre une pause pour apprécier ses réussites. Et je crois, notamment d’après ce que j’ai observé chez les femmes que j’ai rencontrées, qu’on ne prend pas ce temps d’arrêt pour regarder tout le chemin parcouru, de célébrer ce droit et de lever notre regard, de voir la forêt, voir la suite, voir tout comme une occasion de grandir et de provoquer quelque chose. C’est tout ça qui alimente la confiance.

Gwen Madiba : Merci de nous en parler. Et il est vrai que nous ne prenons pas toujours le temps de regarder le travail accompli et de cĂ©lĂ©brer nos victoires, si modestes soient-elles. Merci de nous le rappeler, Sylvie, c’est important.

Je voulais vous poser une question sur l’esprit créatif des entrepreneuses et des entrepreneurs. Je sais que l’entrepreneuriat fait partie de votre cheminement professionnel. À l’Université d’Ottawa, notre Carrefour de l’entrepreneuriat façonne l’esprit entrepreneurial partout sur le campus en soutenant le démarrage d’entreprises mises sur pied par des étudiants et des étudiantes, en proposant divers programmes et activités ainsi qu’en favorisant un solide réseau de mentorat. Ce sujet présente donc un réel intérêt pour notre communauté. Maintenant, à titre d’investisseuse dans de jeunes pousses technologiques et des entreprises communautaires, pouvez-vous nous parler de votre expérience entrepreneuriale?

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: J’aime le lien que vous Ă©tablissez entre la crĂ©ativitĂ© et l’esprit d’entreprise, car, Ă  mon sens, l’entrepreneuriat est la manifestation ultime de la crĂ©ativitĂ©. L’entrepreneur ou l’entrepreneuse observe le monde qui l’entoure avec attention, toujours Ă  la recherche de solutions, de lacunes Ă  combler.

Comme vous l’avez mentionné, je suis engagée dans de nombreuses entreprises, parfois à titre d’investisseuse providentielle ou encore de gestionnaire active. Avec le temps, j’ai trouvé utile de classer les entreprises en trois types. Peut-être est-ce trop simpliste, mais, pour moi, c’est bénéfique à l’organisation dont je fais partie et à la forme de créativité qui émane de chaque entreprise. Un premier type d’entreprise a pour but de combler un manque. Certaines entreprises ont constaté que nous avions besoin de masques et de désinfectant pour les mains, et elles ont pu transformer de manière créative leur processus opérationnel pour fabriquer ces produits et ainsi combler un manque.

Par ailleurs, vous connaissez sûrement Cameo, cette société qui vous permet d’engager une célébrité pour transmettre un message amusant à des personnes de votre entourage. On vient ainsi combler un besoin après avoir attentivement observé ce que les gens aiment faire et trouvent amusant.

Viennent ensuite les entreprises de solutions, dont l’objectif est donc de résoudre un problème. Par exemple, j’ai investi dans une société appelée RiseKit. Il s’agit d’une plateforme qui met en relation des entreprises et des personnes en difficulté qui ont besoin d’un emploi. Ces dernières peuvent également y trouver les services de soutien dont elles ont besoin pour obtenir et conserver un emploi. Ce type d’entreprise demande aussi beaucoup de créativité, car la solution à un problème n’est pas toujours facile à trouver. Vous devez miser sur vos compétences et rassembler les gens pour créer une solution de toute pièce.

Enfin, on trouve l’entreprise communautaire, créée sciemment dans le but de contribuer au tissu social du voisinage. Nous avons repris une boutique de vélo en faillite de notre quartier et dont nous avons pu maintenir les activités durant une dizaine d’années au sein de notre communauté. De plus, nous investissons dans des restaurants des environs afin de créer un centre-ville dynamique. Voilà donc ces trois types d’entreprises. Et chacune ajoute une valeur fondée sur une grande créativité. Autre aspect à souligner, chaque entrepreneur et entrepreneuse doit faire preuve de créativité en raison des ressources limitées à sa disposition. La créativité naît d’une contrainte et non d’une page blanche. C’est un élément clé. Enfin, j’aimerais ajouter qu’en agissant selon ses valeurs, on favorise grandement la créativité dans l’entrepreneuriat.

Gwen Madiba : J’aimerais Ă©galement vous entendre sur l’esprit de crĂ©ativitĂ© qui guide votre parcours d’entrepreneuse. Aimeriez-vous nous faire part d’un projet crĂ©atif sur lequel vous travaillez actuellement ou avez dĂ©jĂ  travaillĂ© et dont vous ĂŞtes très fière?

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: En ce moment, je travaille Ă  la conception d’une plateforme visant Ă  dĂ©tecter et Ă  former de futurs candidats et candidates Ă  des Ă©lections. Il s’agit d’un projet complètement diffĂ©rent qui s’inspire de la manière dont nous formons les personnes dans le sport. L’esprit d’entreprise et la crĂ©ativitĂ©, c’est aussi amalgamer des univers. Je m’affaire donc Ă  Ă©laborer cette plateforme, un système conçu sur le modèle de la formation des athlètes professionnels. Comment ensuite utiliser cette approche? Je travaille sur ce projet en ce moment. J’œuvre Ă©galement comme investisseuse dans une sociĂ©tĂ© en dĂ©marrage appelĂ©e « Poligage.com Â». Il s’agit essentiellement d’un portail donnant accès Ă  une base de donnĂ©es et aux services de spĂ©cialistes en matière de politiques publiques.

Ainsi, si vous avez besoin de renseignements sur le commerce des produits laitiers entre le Canada et les États-Unis, mais que vous ne maîtrisez aucunement le sujet, ne savez pas vers qui vous tourner et ne pouvez pas lire l’ensemble des documents gouvernementaux, vous pouvez faire appel à un ou une spécialiste des politiques dans ce domaine, qui pourra vous faire des recommandations et vous éclairer sur les différents aspects réglementaires. J’aime ces entreprises dont la mission est de résoudre des problèmes et qui favorisent l’engagement des personnes et l’expansion du savoir.

Gwen Madiba : Nous avons une question spĂ©ciale pour vous aujourd’hui de la part de la diplĂ´mĂ©e Meg Beretta, directrice de la stratĂ©gie numĂ©rique au Service numĂ©rique de la Nouvelle-Écosse. Meg est diplĂ´mĂ©e en sciences sociales avec spĂ©cialisation en science politique et en communication, et, tout comme vous, elle a participĂ© au rĂ©gime d’enseignement coopĂ©ratif de l’UniversitĂ© d’Ottawa. Elle a ensuite obtenu une maĂ®trise en sciences sociales liĂ©es Ă  Internet de l’UniversitĂ© d’Oxford. Meg, merci de vous joindre Ă  nous aujourd’hui depuis Dartmouth!

Meg Beretta : Bonjour Sylvie, bonjour Gwen. Sylvie, je suis ravie de faire votre connaissance. Je trouve que votre travail Ă  The Policy Circle est très inspirant et important. C’est formidable d’avoir assemblĂ© un rĂ©seau de plus de 13 000 membres rĂ©partis dans 44 Ă‰tats qui se consacrent Ă  l’engagement citoyen et qui sont des leaders dans leurs communautĂ©s. Ma question porte donc sur l’importance de la citoyennetĂ© active dans un contexte dĂ©mocratique. En quoi la pandĂ©mie de COVID-19 a-t-elle modifiĂ© nos paradigmes de l’engagement citoyen, et comment pouvons-nous tirer parti des changements provoquĂ©s par cette pandĂ©mie pour amener les gens Ă  s’engager dans la vie citoyenne?

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Merci de votre prĂ©sence, Megan, et merci pour cette question. Je crois tout d’abord que la pandĂ©mie nous a fait prendre conscience du pouvoir des personnes que nous Ă©lisons et de l’institution qui nous gouverne. Aux États-Unis, la Constitution accorde beaucoup de pouvoir Ă  l’État, ce qui explique pourquoi chacun a mis en Ĺ“uvre des rĂ©ponses très diffĂ©rentes Ă  la pandĂ©mie. En outre, les États-Unis sont fondĂ©s sur un pouvoir local. Ainsi, dans certains États, le pouvoir s’étend mĂŞme jusqu’au niveau du comtĂ© et des districts scolaires, qui sont habilitĂ©s Ă  instaurer des règles d’engagement dans cette citoyennetĂ©. Il s’agit donc d’un gouvernement dĂ©centralisĂ© unique en son genre. Ă€ mon avis, la pandĂ©mie nous aura rĂ©vĂ©lĂ© le mode de fonctionnement des diffĂ©rents gouvernements dans le monde. Et cela a Ă©tĂ© le cas chez nous Ă©galement, nous amenant Ă  prendre conscience du fonctionnement de nos gouvernements et du pouvoir des personnes que nous Ă©lisons.

Je crois que cette situation a suscitĂ© le dĂ©sir de la population de vĂ©ritablement participer Ă  l’élaboration des politiques et de commencer Ă  y prĂŞter attention. La sensibilisation m’apparaĂ®t donc comme le premier Ă©lĂ©ment de l’engagement citoyen. Un autre aspect de la participation Ă  la vie citoyenne est certainement l’adoption gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la vidĂ©oconfĂ©rence en raison de la pandĂ©mie. La technologie existe depuis longtemps dĂ©jĂ . Zoom, par exemple… mon Ă©quipe « zoomait Â» avant mĂŞme la mise au point de ce logiciel. HonnĂŞtement, je n’aurais jamais cru que ma mère serait Ă  l’aise avec Messenger, Zoom ou FaceTime.

La pandémie a poussé tous les gens à plonger dans ce nouveau monde virtuel que nous connaissons aujourd’hui. Elle a également poussé notre gouvernement à être beaucoup plus transparent et à tirer parti de la technologie pour atteindre les citoyens et citoyennes. Aujourd’hui, les assemblées municipales sont diffusées sur Zoom, et leurs enregistrements sont disponibles en ligne. Et il y a beaucoup d’outils, de plateformes, qui permettent à notre gouvernement et aux gens qui nous représentent de sonder la population sur l’élaboration des politiques. Cette redynamisation de la vie et de l’engagement citoyens est en quelque sorte un bon côté de la pandémie. Et je crois que ce n’est que le début. Il en est de même au Canada, n’est-ce pas?

Meg Beretta : Oui, nous voyons de grandes possibilitĂ©s d’étendre l’engagement citoyen Ă  diffĂ©rentes communautĂ©s qui... Dans un milieu rural comme la Nouvelle-Écosse, nous constatons de nombreux problèmes liĂ©s Ă  la connectivitĂ© numĂ©rique. Cependant, en rĂ©gion, le milieu social et communautaire est souvent tissĂ© plus serrĂ© Ă  bien des Ă©gards. Je crois donc que nous avons l’occasion ici, avec une plus grande couverture numĂ©rique, de permettre aux gens de se connecter comme ils ne l’ont jamais fait en dehors de leur communautĂ© en Nouvelle-Écosse. Mais nous avons Ă©galement la volontĂ© et un grand besoin de relier numĂ©riquement les personnes qui n’ont pas encore eu l’occasion d’être connectĂ©es durant la pandĂ©mie. Selon moi, la prochaine Ă©tape pour de nombreux gouvernements Ă  l’échelle du pays, particulièrement ceux qui reprĂ©sentent de grandes populations rurales, sera de concentrer les politiques et l’engagement sur ces derniers kilomètres de connectivitĂ© Internet et d’en tirer parti au cours des prochaines annĂ©es afin que tout le monde puisse bĂ©nĂ©ficier Ă©quitablement des retombĂ©es d’un plus grand engagement citoyen.

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Je suis tout Ă  fait d’accord avec vous, la pandĂ©mie a mis en lumière le fait que de nombreuses collectivitĂ©s dans chaque État au pays n’ont pas accès Ă  Internet. Nous avions tenu cette connectivitĂ© pour acquise et ignorĂ© le problème. La situation est devenue criante, il nous faut la rĂ©soudre Vous avez vraiment bien fait de le mentionner, Meg.

Gwen Madiba : Merci, Sylvie, d’avoir rĂ©pondu Ă  la question de Meg.

Comme la prĂ©sente saison porte Ă©galement sur le pouvoir d’inspiration, j’aimerais me pencher sur un domaine qui est une source d’inspiration pour beaucoup d’entre nous, Ă  savoir le sport. Notre communautĂ© de l’UniversitĂ© d’Ottawa est inspirĂ©e par nos formidables Gee-Gees, ces Ă©tudiantes et Ă©tudiants athlètes qui sont de vĂ©ritables leaders sur le campus, reprĂ©sentant notre Ă©tablissement et atteignant des degrĂ©s Ă©levĂ©s de rĂ©ussite aussi bien dans leur sport que dans leurs Ă©tudes et dans la collectivitĂ©. Et Chicago nous vient aussi Ă  l’esprit comme une ville de sport, avec l’emblĂ©matique Wrigley Field qui rassemble les gens. En tant que membre de la grande famille Rickett, propriĂ©taire des Cubs, pourriez-vous me parler de votre travail au sein de l’équipe? Comment a-t-il renforcĂ© vos liens avec Chicago?

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Eh bien, merci. J’étais une fan de hockey Ă  mon arrivĂ©e aux États-Unis, mon Ă©quipe favorite est les Canadiens, et maintenant, je dois dire que les Black Hawkes. Je suis vĂ©ritablement tombĂ©e sous le charme du baseball et de son pouvoir rassembleur.

C’est ce qui est gĂ©nial dans ce sport et dans mon association avec les Cubs. Faire partie d’une Ă©quipe du baseball majeur comporte Ă©galement de nombreux aspects, et je trouve ça très intĂ©ressant. L’important, c’est l’équipe, la victoire. J’y Ă©tais en 2016, lorsque les Cubs ont remportĂ© la SĂ©rie mondiale. J’ai assistĂ© Ă  tous les matchs et pris part au dĂ©filĂ©. C’était fantastique de voir autant de joie dans la ville et Ă  quel point ce triomphe a rassemblĂ© les gens. Et les fans des Cubs sont vraiment passionnĂ©s. Le baseball rapproche les gens, et c’est tellement beau de voir les liens Ă©troits que tissent les grands-parents avec leurs petits-enfants au cours d’un match. Des mariages sont cĂ©lĂ©brĂ©s lors des matchs, des gens se fiancent…

Le Wrigley Field est une bulle de bonheur. Le temps s’arrĂŞte, les soucis disparaissent pendant neuf manches. J’adore le rythme du jeu, qui nous permet d’apprĂ©cier le temps passĂ© avec les personnes qui nous accompagnent, la foule tout autour de nous, le vendeur de hot-dogs… C’est un endroit bien spĂ©cial, et je m’estime privilĂ©giĂ©e de pouvoir toucher la vie des gens de cette façon.

Et ce que je ne savais pas non plus, c’est que les Ă©quipes de baseball font partie intĂ©grante des communautĂ©s oĂą elles jouent et s’entraĂ®nent. Ainsi, les Cubs ont une acadĂ©mie en RĂ©publique dominicaine, en plus d’un stade, un vrai stade de baseball et un centre d’entraĂ®nement Ă  Mesa, en Arizona, dans la rĂ©gion de Phoenix, oĂą on rencontre beaucoup de Canadiens de l’Ouest. Et puis il y a Wrigleyville, oĂą est situĂ© notre stade principal, le Wrigley Field.

Dans la foulĂ©e de la SĂ©rie mondiale, nous avons contribuĂ© Ă  dynamiser la zone autour du Wrigley Field. On y trouve maintenant un hĂ´tel, un restaurant ainsi qu’une esplanade oĂą nous organisons des concerts, des soirĂ©es cinĂ©ma ainsi que des sĂ©ances de yoga et de course Ă  pied les jours oĂą il n’y a pas de match. C’est un vĂ©ritable stade de jeu, et l’équipe appartient Ă  la communautĂ© dans laquelle elle Ă©volue. Et ce n’est pas seulement local, c’est mondial!

L’une des principales valeurs de l’organisation des Cubs, c’est d’être un bon voisin, et ça me plaĂ®t beaucoup. Nous apprĂ©cions et respectons le quartier oĂą nous nous trouvons, et nous avons Ă©galement tissĂ© des liens avec 77 secteurs de Chicago. Je suis membre du conseil d’administration de Cubs Charity, dont la mission est d’utiliser le pouvoir du sport pour permettre aux enfants, aux familles et aux communautĂ©s de rĂ©aliser leur potentiel. Par exemple, nous restaurons des stades de baseball et avons mis sur pied un programme de bourses d’études. Nous assurons Ă©galement l’encadrement et le dĂ©veloppement de petites ligues.

Il s’agit donc de miser sur le sport pour engendrer des retombĂ©es positives dans la vie des gens, voire pour changer des vies. C’est un honneur de faire partie de l’organisation des Cubs et de rencontrer des fans provenant des quatre coins de ce merveilleux pays. Je vis toute une aventure, et, originaire de Gatineau, jamais je n’aurais pu imaginer devenir une fan de baseball et encore moins Ă©lire domicile au Wrigley Field.

Gwen Madiba : Quelle histoire fabuleuse! Et pour continuer sur le thème de l’inspiration, j’aimerais conclure notre conversation avec une question que nous poserons Ă  toutes les personnes avec qui nous discuterons cette saison. Qui vous inspire le plus en ce moment, et pourquoi? Il peut s’agir d’une personne très proche de vous ou que vous n’avez encore jamais rencontrĂ©e, mais qui vous inspire.

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: J’aime bien que vous ayez prĂ©cisĂ© « en ce moment Â», car les sources d’inspiration varient au fil des saisons de la vie et des situations dans lesquelles on se trouve. Je dois dire que ma cousine Nathalie Sabourin, qui a fondĂ© l’entreprise Coleadershipgroup.com, dont je vous ai parlĂ© plus tĂ´t, m’inspire Ă  deux Ă©gards.

 Tout d’abord, la pandĂ©mie a Ă©tĂ© une pĂ©riode très difficile. J’étais bloquĂ©e Ă  l’extĂ©rieur du Canada. Je n’étais pas autorisĂ©e Ă  traverser la frontière pour voir ma famille et mes parents, et mon frère ne pouvait non plus quitter MontrĂ©al pour rendre visite Ă  mes parents Ă  Ottawa. Et l’éloignement n’est vraiment pas facile Ă  vivre Ă  titre d’expatriĂ©e. Cela dit, ma cousine a fait preuve d’une crĂ©ativitĂ© extraordinaire pour garder la famille en contact.

Sur le plan professionnel, je crois que, comme je l’ai mentionné précédemment, l’efficacité de l’équipe et le fait de rassembler les gens, d’aider les leaders à amener le monde qui les entoure à s’élever et de permettre aux autres de réaliser leur potentiel est très important pour moi en ce moment, surtout dans le contexte actuel.

Or, Nathalie a ce don unique de voir non seulement la valeur d’une personne, mais aussi comment tout le monde peut se complĂ©ter pour ĂŞtre crĂ©atif et atteindre l’excellence. Le monde prĂ©sente de grands dĂ©fis. Nous vivons dans des environnements hybrides : physique et virtuel. Et il nous faut disposer des outils nĂ©cessaires pour travailler ensemble de manière efficace. VoilĂ  oĂą j’en suis, et les efforts dĂ©ployĂ©s par Nathalie m’ont vraiment inspirĂ©e au cours du dernier trimestre en vue d’amĂ©liorer mon mode de fonctionnement auprès des Ă©quipes avec lesquelles je collabore. Et je m’aperçois qu’un autre bon moyen de bonifier son existence, c’est de faire passer l’équipe avant tout afin de la rendre plus forte! VoilĂ .

Gwen Madiba : Merci de vos rĂ©flexions, Sylvie. Je comprends tout Ă  fait les rĂ©percussions sur la famille ainsi que l’importance de rester ensemble et de trouver des moyens novateurs de garder le contact, surtout durant la pandĂ©mie. Mes cousins et cousines, mes sĹ“urs et ma famille ont Ă©tĂ© de vĂ©ritables piliers tout au long de cette pĂ©riode difficile, et je suis heureuse qu’il en ait Ă©tĂ© de mĂŞme pour beaucoup d’autres, y compris vous-mĂŞme.

C’était un privilège de vous entendre et d’apprendre de votre expérience. Et je suis persuadée que bien d’autres personnes à l’écoute aimeraient en savoir davantage sur vous. Sylvie, pourriez-vous dire à notre auditoire où on peut vous trouver en ligne?

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Oui, on peut me trouver ligne. Tout d’abord, je vous invite Ă  Ă©couter mon balado Trust Your Voice et Ă  vous y abonner. On me trouvera Ă©galement sur Instagram, Ă  Sylvie LĂ©gère et, bien sĂ»r, sur LinkedIn. Outre mon profil LinkedIn, je publie rĂ©gulièrement des articles cette plateforme. J’ai Ă©tĂ© ravie de me joindre Ă  vous.

Gwen Madiba : Excellent! On peut vous suivre de nombreuses façons, et je compte bien devenir une adepte de votre Ĺ“uvre. Merci Ă©normĂ©ment de nous avoir accordĂ© cet entretien, Sylvie.

ł§˛â±ô±ąľ±±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;ł˘Ă©˛µĂ¨°ů±đ&˛Ô˛ú˛ő±č;: Merci, merci beaucoup, Gwen, le plaisir Ă©tait pour moi. Et merci de rĂ©aliser cette sĂ©rie de balados, qui est un excellent moyen de promouvoir l’UniversitĂ© d’Ottawa.

Gwen Madiba : uOCourant est produit par l’équipe des Relations avec les diplĂ´mĂ©s de l’UniversitĂ© d’Ottawa. Rhea Laube est Ă  la rĂ©alisation, et Idris Lawal, diplĂ´mĂ© de l’UniversitĂ©, signe la trame sonore. Cet Ă©pisode a Ă©tĂ© enregistrĂ© avec le soutien de Pop Up Podcasting Ă  Ottawa, en Ontario. Nous rendons hommage au peuple algonquin, gardien traditionnel de cette terre. Nous reconnaissons le lien sacrĂ© de longue date l’unissant Ă  ce territoire qui demeure non cĂ©dĂ©. Pour obtenir la transcription de cet Ă©pisode en anglais et en français, ou pour en savoir plus sur uOCourant, consultez la description du prĂ©sent Ă©pisode.