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Pour la sensibilisation à la réconciliation dans les écoles

Par Christine L. Cusack

Communications, Faculté d'éducation | Faculty of Education, 91¾«Æ·ºÚÁϳԹÏ

Groupe d'enfants et d'animaux en peluche sur les marches de la Colline du Parlement.
Image tirée de Spirit Bear and Children Make History, un film d'animation créé par Spotted Fawn Productions en partenariat avec la Société de soutien.
Selon une étude, les élèves qui ont appris tôt les principes de la réconciliation participent volontiers aux mouvements pour la justice sociale au Canada.

On n’est jamais trop vieux ni trop jeune pour défendre la justice sociale. La sensibilisation en classe à la réconciliation entre les peuples des Premières Nations, inuits et métis et les populations non autochtones inspire les enfants et les jeunes à agir pour changer les choses, qu’il s’agisse d’écrire des lettres aux responsables politiques ou de brandir des pancartes et de prononcer des discours sur la colline du Parlement. Et selon une nouvelle étude, leurs actions sont loin d’être vaines. 

Menée par un groupe interdisciplinaire de chercheuses et chercheurs et d’acteurs sur le terrain, cette étude conclut que la sensibilisation à la réconciliation dès les premières années de scolarité procure aux enfants les connaissances et les habiletés nécessaires pour répondre aux . Ce travail doit s’appuyer sur des programmes et des ressources adaptés à chaque niveau, pour faciliter l’enseignement et stimuler la réflexion chez les jeunes.  

La professeure Lisa Howell (lauréate d’un prix de l’Association canadienne pour la formation des enseignants) et le professeur ±·¾±³¦³ó´Ç±ô²¹²õ N²µ-´¡-¹ó´Ç´Ç°ì, de la Faculté d’éducation, ont examiné les campagnes de sensibilisation créées par la . Dirigé par , cet organisme sans but lucratif s’est donné pour mission, selon son site Web, d’« [o]ffrir une éducation publique, de la recherche et du soutien fondés sur la réconciliation pour promouvoir la sécurité et le mieux-être des enfants des Premières Nations, des jeunes, des familles et des Nations ».  

Groupe d'étudiants avec des pancartes sur la colline du Parlement.
Les étudiants de Kitigan Zibi Kikinamadinan et le sénateur Murray Sinclair sur la Colline du Parlement à Ottawa.

Il n’est jamais trop tôt pour aborder les sujets délicats

L’étude réfute la croyance selon laquelle il faut éviter les sujets délicats avec les jeunes enfants. « Lorsqu’on leur parle des injustices du passé et des inégalités qui subsistent encore aujourd’hui, les enfants ne ressentent aucune honte ni culpabilité, mais plutôt un désir d’agir, explique la professeure Howell (Ph.D. 2022) dans . Les enfants veulent en savoir plus et témoigner leur solidarité avec les peuples des Premières Nations, inuits et métis, et comprennent que le changement est entre leurs petites mains, qu’ils peuvent rendre la société canadienne plus équitable, sûre et accueillante pour tous les enfants. »   

La professeure Howell et le professeur Ng-A-Fook mettent en relief des initiatives concrètes réalisées par des enseignantes et enseignants et leurs élèves, notamment organiser des activités communautaires, et assister à des instances du Tribunal des droits de la personne (comme en témoigne ). Leurs actions ont éveillé l’intérêt de la renommée cinéaste autochtone Alanis Obomsawin, qui a immortalisé ce mouvement dans trois documentaires produits par l’Office national du film : , et . 

Pendant un an, l’équipe de recherche a rencontré des quatre coins du pays afin de mesurer l’influence des activités de perfectionnement professionnel comme les cercles de partage et l’utilisation des ressources de la Société de soutien sur leur expérience en classe. Il en ressort que ces personnes se sentent plus confiantes pour enseigner la réconciliation et intégrer des activités d’apprentissage connexes dans leur programme tout au long de l’année scolaire. 

Ours en peluche lisant un livre.
Spirit Bear est le représentant officiel de la Société de soutien à l'enfance et à la famille des Premières Nations..

Des ressources adaptées selon l’âge 

L’un des appels à l’action liés à l’éducation consiste à établir des programmes adaptés à l’âge des élèves, de la maternelle au secondaire. C’est l’une des raisons d'être de , membre du Conseil tribal de Carrier Sekani, ambassadeur ourson officiel et figure centrale des campagnes de la Société de soutien. La plus importante de ses nombreuses fonctions symboliques est de représenter les enfants des Premières Nations et les autres enfants dans la lutte pour un accès équitable et culturellement adapté aux services publics. Il a créé des ressources d’enseignement et d’apprentissage, notamment un , , et en français, en anglais et en quelques langues autochtones. 

Le lancement de la nouvelle école virtuelle Spirit Bear d’apprentissage professionnel, qui aura lieu le 23 août, marquera une étape importante de cette étude pluriannuelle, financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. Créée en collaboration avec la Faculté d’éducation, en tenant compte des commentaires des personnes ayant participé à l’étude, l’école apportera des ressources aux membres du corps enseignant dans tout le pays pour les aider à traiter des questions de la vérité et de la réconciliation en classe. 

Tous les membres de la profession sont invités à réserver leur place pour le lancement de l’école virtuelle et à s’informer sur les possibilités d’accueillir des dans leur école. 

L’équipe de recherche espère que les campagnes de la Société de soutien seront intégrées dans les programmes d’histoire et d’études sociales partout au Canada.  

La mobilisation des connaissances

L’étude triennale a engendré plusieurs initiatives, dont la série de balados liée au , et le futur site web de , avec des programmes d'études et des guides d'apprentissage, ainsi que des vidéos d'enseignantes et d'enseignants racontant leur expérience de l'éducation à la réconciliation en classe.

Nous vous invitons à lire l’article intitulé «  », publié dans la revue Studies in Social Justice