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des animaux marchent sur une route dans un paysage désolé
La Faculté de médecine s’impose comme chef de file en faisant preuve d’intendance à l’égard de la planète dans le but de protéger la santé des populations; servant ainsi d’exemple pour les écoles de médecine à travers le pays.

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Par Michelle Read
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L’humanité ressent les effets dévastateurs sur la santé d’une planète en crise en raison des changements climatiques.

On estime que l’industrie des soins de santé . C’est pourquoi la Faculté de médecine s’impose comme chef de file en faisant preuve d’intendance à l’égard de la planète dans le but de protéger la santé des populations; servant ainsi d’exemple pour les écoles de médecine à travers le pays.

« Notre planète mal en point se traduit par des gens de plus en plus malades Â», dĂ©clare le Dr Mark Walker, vice-doyen intĂ©rimaire, Bureau de l’internationalisation et de la santĂ© mondiale (BISM) Ă  la FacultĂ©. « La Terre est essentiellement une patiente que nous devons traiter si nous voulons protĂ©ger la santĂ© de nos populations Â».

Les effets d’une crise sur la santé

Il suffit d’écouter quelques minutes d’un bulletin de nouvelles pour découvrir les multiples problèmes de santé causés par une planète soumise à des perturbations. Le réchauffement climatique crée des inondations dans les régions côtières, ce qui entraîne une migration massive des populations et se traduit par une fragilité. Les canicules précipitent les sécheresses, nuisant à l’agriculture et, par conséquent, à la sécurité alimentaire.

La pollution fait partie des éléments déclencheurs de l’asthme, des infarctus du myocarde, des accouchements prématurés, d’une faible numération de spermatozoïdes et d’autres effets nocifs sur la santé, ajoute le Dr Walker, et la répartition des insectes est modifiée par les changements climatiques, ce qui influence la transmission des maladies à transmission vectorielle.

MĂŞme les rĂ©centes pannes d’électricitĂ© provoquĂ©es par les tempĂŞtes de neige au Texas se sont soldĂ©es par des dĂ©cès en raison du manque d’infrastructure Â», mentionne le Dr Walker, un Ă©pidĂ©miologiste, obstĂ©tricien-gynĂ©cologue, professeur Ă  la FacultĂ©, et scientifique principal Ă  l’Institut de recherche de L’HĂ´pital d’Ottawa. « Ces fardeaux sur les humains causent d’importants dommages Ă  la santĂ© physique et mentale Â».

Bien qu’ils visent à guérir les personnes malades, les soins de santé, de façon détournée, contribuent également à la maladie. Le Dr Walker reconnaît, par exemple, que les hôpitaux sont d’importants consommateurs de papier, de plastique et d’électricité, et contribuent donc aux émissions de carbone.

La synergie de la médecine et de la santé publique

En 2020, la Faculté a dévoilé son quinquennal intitulé Chef de file en innovation pour un monde en santé, réitérant son engagement à l’égard de la durabilité économique, sociale et environnementale. Se dessinant comme une priorité, la santé planétaire tient compte de considérations en matière de santé mondiale et de responsabilité sociale; les bureaux respectifs de la Faculté étant impliqués dans le mandat.

La Dre Manisha Kulkarni est la directrice intérimaire du Programme de santé mondiale au Bureau de l’internationalisation et de la santé mondiale, ainsi que professeure agrégée et chercheuse à l’École d’épidémiologie et de santé publique (EESP). L’EESP incorpore l’éducation et la recherche sur les changements climatiques et la santé planétaire dans son programme de santé mondiale depuis 2016.

« La santĂ© planĂ©taire va au-delĂ  des changements climatiques et englobe d’autres perturbations aux Ă©cosystèmes dont nos sociĂ©tĂ©s dĂ©pendent Â», dĂ©clare la Dre Kulkarni. « Elle tient compte d’un large Ă©ventail de changements dans le monde qui mènent Ă  une mauvaise santĂ©, y compris les maladies zoonotiques comme la COVID-19.

« En rĂ©alitĂ©, c’est une question d’équitĂ© en matière de santĂ©, puisque les effets des changements climatiques et environnementaux sur la santĂ© sont ressentis de façon disproportionnĂ©e par les populations qui ont le moins contribuĂ© au problème Â», poursuit-elle. « Pour s’attaquer aux effets sur la santĂ© associĂ©s aux changements climatiques et environnementaux, il faut une synergie entre la mĂ©decine et la santĂ© publique Â».

La santé planétaire tient compte également de considérations en matière de responsabilité sociale, comme la défense des intérêts au sein de la collectivité. La Faculté examinera les options pour faire un virage au vert dans ses départements et laboratoires cliniques et de sciences fondamentales, par exemple, en réduisant la consommation de papier, de plastique, vêtements nettoyés, de piles ou autres matières, et en trouvant une alternative au gaz anesthésique afin de limiter les composés volatils. Un ) a été lancé en mars.

Mobiliser les troupes pour le changement climatique

Il est Ă©galement essentiel d’intĂ©grer des efficacitĂ©s liĂ©es Ă  l’infrastructure comme des thermopompes, des systèmes gĂ©othermiques et des systèmes intelligents pour contrĂ´ler les lumières, les tempĂ©ratures et le CVC. « J’estime que nous pourrions trouver 20 % d’efficacitĂ©s liĂ©es Ă  l’infrastructure en examinant nos installations Â», mentionne le Dr Walker.

Toutefois, les hôpitaux et les instituts de recherche partenaires d’une université sont d’imposantes installations; le déplacement de ce Titanic exigera un effort coordonné.

« Ă€ la FacultĂ©, il y a de bonnes intentions, mais il faut passer Ă  l’acte; la nomination d’une personne-ressource est un bon point de dĂ©part Â», » ajoute le Dr Walker. « Aucune Ă©cole de mĂ©decine au Canada n’a un responsable en santĂ© planĂ©taire; tout le monde en parle, mais personne ne le fait Â».

La vision de la FacultĂ© concernant la santĂ© planĂ©taire comprend la crĂ©ation d’un poste de leadership pour mettre sur pied des initiatives et pratiques exemplaires dans l’ensemble de la FacultĂ©. Parmi les prioritĂ©s, notons les suivantes : diminuer l’empreinte de la FacultĂ© et de ses partenaires, renseigner la population universitaire sur les effets du changement climatique sur la santĂ© des humains, et approfondir les connaissances acquises dans le cadre du programme d’éducation.

« Nous avons l’occasion d’aller au-delĂ  du climat et de l’enseignement sur la santĂ© que nous offrons actuellement Ă  nos Ă©tudiants, afin d’élargir la sensibilisation dans l’ensemble de la FacultĂ©, et de vraiment prendre des mesures concrètes Â», insiste la Dre Kulkarni.

Pour mener à bien l’initiative, il est nécessaire de regrouper les désirs de plusieurs intervenants, mentionne la Dre Claire Kendall, doyenne associée, Responsabilité sociale à la Faculté et professeure agrégée du Département de médecine dont la pratique se trouve au Centre de médecine familiale Bruyère.

« Il existe un rĂ©el enthousiasme Ă  se pencher sur la santĂ© planĂ©taire, et nos Ă©tudiants nous tiennent lĂ©gitimement pour responsables Â», ajoute la Dre Kendall. La nomination d’une personne chargĂ©e de la santĂ© planĂ©taire est notre première Ă©tape en vue de mettre Ă  contribution nos activitĂ©s Ă©ducatives et de recherche ainsi que nos partenaires, afin d’honorer notre engagement Ă  l’égard de ce mandat Â».

La gestion du changement nĂ©cessite la prĂ©sence d’un leader aux tables de rĂ©union institutionnelles, et l’inclusion de la rĂ©duction de l’empreinte de chacun dans chaque discussion. « Tenir compte des efficiences dans les nouvelles installations entraĂ®nera des investissements aujourd’hui, mais portera ses fruits Ă  l’avenir Â», dĂ©clare le Dr Walker.

Une influence au-delà de la Faculté

La rĂ©organisation de l’infrastructure se traduit par des possibilitĂ©s de collaborer avec le pavillon principal de l’UniversitĂ© d’Ottawa, la Ville d’Ottawa et le gouvernement du Canada, ainsi que des occasions d’attirer des dons et diriger les programmes pour le gouvernement. Le Dr Walker mentionne Ă©galement que les mĂ©decins et les professeurs peuvent, en tant que membres respectĂ©s de la communautĂ©, influencer le gouvernement, le public et la sociĂ©tĂ©, et joindre les  comitĂ©s pertinents, ainsi que chercher des occasions de sensibilisation.

« Nous espĂ©rons aussi crĂ©er un effet domino, et influencer d’autres Ă©coles de mĂ©decine Ă  en faire autant Â», dit-il.

La crise climatique imminente de la Terre aura des conséquences beaucoup plus importantes que la pandémie de la COVID-19 en cours, prévient le Dr Walker – les effets sont ici, et nous devons agir rapidement.

Il est temps d’envoyer ľ±łľłľĂ©»ĺľ±˛ąłŮ±đłľ±đ˛ÔłŮ cette patiente vers les soins intensifs.


Mise Ă  jour de septembre 2021 :

La FacultĂ© de mĂ©decine a rĂ©cemment nommĂ© le Dr Husein Moloo au poste de directeur de la santĂ© planĂ©taire, une première au pays tant du point de vue du poste que de son domaine de responsabilitĂ©. Ce nouveau poste s’inscrit dans le plan Transformation 2030 de l’UniversitĂ©, qui s’engage Ă  prĂ©coniser des pratiques et des activitĂ©s plus Ă©cologiques sur le campus, voire au-delĂ . La nomination du Dr Moloo arrive au moment oĂą la crise climatique a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e par l’Organisation mondiale de la SantĂ© comme une urgence de santĂ© publique d’une ampleur sans prĂ©cĂ©dent.

Un travailleur de la santé administre une anesthésie à un patient.

 

Les cultures émergent d'un champ frappé par la sécheresse.

 

des animaux marchent sur une route dans un paysage désolé

 

Un diagramme de Venn croisant la santé planétaire, la santé mondiale et la responsabilité sociale