Cerceau 1 : Établissement
Amélioration des politiques, des procédures, des services et de l’établissement.

Explorez le cerceau 1
Pourquoi?
Faire porter les voix et points de vue de la communauté algonquine locale et de l’ensemble de la communauté autochtone aux échelons supérieurs de la gouvernance universitaire et de la gestion institutionnelle. Ces membres qui siègent au Bureau des gouverneurs et au ³§Ã©²Ô²¹³Ù pourront transmettre à leur communauté l’information accessible au public.
Quand?
Moyen terme
Comment?
Nécessite des résolutions de ces organismes pour modifier les règlements administratifs au besoin. Dans le cadre du processus d’intégration, les membres actuels du Bureau des gouverneurs et du ³§Ã©²Ô²¹³Ù devront suivre le cours d’introduction aux compétences sur les Premières nations, les Métis et les Inuits (voir cerceau 1, no 5) afin de se familiariser avec la réalité et l’expérience contextuelles des peuples autochtones.
°ä´Çû³Ù?
Aucun, à l’exception d’un investissement de capital sur le plan politique
Qui?
Recteur/provost/secrétaire générale
Pourquoi?
D’autres universités de U15 s’engagent fermement sur ce point; pour continuer à rivaliser avec les autres grandes universités de recherche, l’Université d’Ottawa doit établir une stratégie de recrutement concurrentielle et complète pour l’embauche des professeurs autochtones. Cette stratégie est directement liée au financement national de la recherche, puisque les trois conseils s’intéressent de plus en plus à la recherche axée sur les Autochtones, dirigée par des universitaires autochtones en partenariat avec les communautés autochtones. Pour que l’Université ait accès à ces types de fonds de recherche, elle doit accroître son nombre de chercheurs autochtones. Une telle stratégie fera en sorte que l’Université continuera de figurer parmi les chefs de file en recherche.
Quand?
Court terme
Comment?
Choisir des tactiques pour nous procurer un avantage concurrentiel, par exemple :
- Déterminer et offrir des postes menant à la permanence aux Autochtones de la région (Québec et Ontario) actuellement inscrits à des programmes de doctorat et trouver des moyens de les aider à terminer leur programme avant leur embauche à ces postes permanents.
- Embaucher des chercheurs autochtones, sans toutefois qu’ils assument leurs responsabilités en tant que membres du corps professoral avant la deuxième année. Plutôt, leur accorder un financement provisoire la première année qui leur permettra de terminer leur thèse et de commencer à publier. La nomination en tant que membre du corps professoral est conditionnelle à l’achèvement de la thèse.
- L’Université, par l’entremise de la faculté ou du département qui les embauche, doit leur fournir un mentorat ou de l’aide pour leur permettre de terminer leurs études.
- Créer plus de bourses d’études pour les étudiants autochtones des cycles supérieurs en raison du manque de financement au sein des communautés pour soutenir les étudiants membres des Premières nations, Inuits et Métis dans leurs programmes universitaires.
°ä´Çû³Ù?
Les départements et les facultés doivent affecter des ressources à l’embauche d’un éventail de chercheurs autochtones, pour des postes menant à la permanence et à temps partiel, dans l’intérêt d’une plus grande équité et diversité. De plus, ce processus sera conforme à la politique d’embauche à l’égard des Autochtones au-delà de l’auto-identification (à l’état d’ébauche) :
- Embaucher des chercheurs autochtones, qu’ils fassent ou non de la recherche à caractère autochtone, afin d’avoir un effectif complet et riche de professeurs issus de peuples autochtones;
- S’engager à recruter à tous les échelons : professeur adjoint, professeur agrégé et professeur titulaire;
- Créer un contingent de professeurs aspirant à la permanence exige des attributions centralisées de financement particulier pour l’embauche de groupes;
- S’engager à embaucher des chargés de cours à temps partiel titulaires d’un doctorat dans la discipline requise ou d’une maîtrise s’ils ont l’expérience professionnelle ou les compétences professionnelles appropriées et possèdent un savoir autochtone.
Qui?
Recteur/provost/doyens et doyennes/directeurs/syndicats
Pourquoi?
Il n’y a pas suffisamment de membres du personnel autochtones. Quand? Moyen terme
Comment?
Les facultés doivent prioriser la création d’un poste de coordonnateur autochtone; les Ressources humaines doivent accorder la priorité à l’embauche de personnel autochtone. Un cadre approprié favorisant un soutien linguistique doit être fourni (voir ci-dessous).
°ä´Çû³Ù?
Les coordonnateurs autochtones qui collaboreront avec les Affaires autochtones seront en mesure de partager efficacement leurs ressources afin d’optimiser l’allocation globale du Financement de l’éducation postsecondaire pour les apprenants autochtones (FEPAA) sur le campus et de présenter des demandes de financement pour des événements spéciaux auprès d’organismes externes. Toutefois, chaque faculté assumera le coût salarial de ces postes. De plus, chaque faculté aura son propre budget que gérera le coordonnateur; or, il sera nécessaire de faire circuler la nature des dépenses et la façon dont elles sont encourues afin que les facultés, le Centre de ressources autochtones et le bureau de la directrice ne travaillent pas à des objectifs contradictoires.
Les facultés disposent déjà de budgets consacrés à la dotation en personnel, et l’embauche d’Autochtones à tous les échelons de l’effectif de l’Université n’aura aucune incidence sur ce processus, bien que les postes euxmêmes puissent nécessiter une réaffectation.
Les Autochtones parlent généralement l’anglais ou le français (pas les deux) et, s’ils parlent une deuxième langue, ils sont plus susceptibles de parler leur propre langue maternelle. Par conséquent, l’Université devra prendre en compte cette barrière linguistique dans la stratégie de recrutement des Ressources humaines et établir des stratégies et des moyens pour aider le personnel autochtone à maîtriser le français et l’anglais, tout en recevant un soutien et un encouragement pour apprendre leur propre langue (si ce n’est pas déjà fait) afin de favoriser la protection des langues autochtones, conformément aux recommandations en matière de réconciliation.
Qui?
Recteur/vice-recteur aux ressources/provost/doyens et doyennes/directeurs administratifs/vice-recteur associé aux ressources humaines
Pourquoi?
Le 22 mars 2017, l’Université d’Ottawa a signé un protocole d’entente avec l’Université du Manitoba aux termes duquel elle a accepté de contribuer de façon importante aux objectifs du Centre national pour la vérité et la réconciliation. Si plusieurs facultés, dont celles de droit, d’éducation et de médecine, ont commencé à mettre en œuvre des réponses officielles aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (consulter le document en annexe), l’Université n’a pas encore précisé sa réponse institutionnelle ni déterminé comment elle remplira ses obligations relativement au protocole d’entente.
Nous lancerons une enquête exhaustive et examinerons ce que d’autres facultés ont accompli pour appuyer les appels à l’action, afin de déterminer le meilleur plan pour aller de l’avant et y répondre à l’échelle de l’Université. Nous examinerons également le protocole d’entente pour déterminer comment respecter nos engagements.
Quand?
Lancement à court terme, achèvement à moyen terme
Comment?
Ce processus se déroulera en plusieurs étapes et sur plusieurs années, de 2019 à 2024 :
- Tenir une séance de discussion animée par le recteur sur la Commission de vérité et réconciliation et le protocole d’entente afin de souligner et d’encourager la participation à l’échelle de l’Université.
- Établir simultanément un processus (nomination d’un comité, etc.) par lequel nous déciderons des appels à l’action que l’Université doit satisfaire ou est le plus à même de satisfaire dans le contexte de sa mission, de ses capacités et de ses besoins institutionnels. Lancer une enquête sur les moyens que chaque faculté, département ou unité a mis en œuvre ou emploie déjà en matière de programmes et de soutien, afin de déterminer quelles mesures doivent être prises.
- Tous les membres de la haute direction, notamment les vice-recteurs, vice- recteurs associés, doyens, vicedoyens et directeurs de services, de départements ou d’instituts, doivent faire modifier leur description de poste pour y ajouter la responsabilité de mettre en œuvre les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation.
- Une fois le processus créé et une évaluation entreprise, élaborer la réponse institutionnelle aux appels à l’action les plus pertinents dans le contexte de l’Université d’Ottawa.
- D’ici à 2024, l’Université doit exiger des mises à jour annuelles de la part de l’ensemble des facultés, des départements et des unités sur leurs progrès en vue de répondre aux appels à l’action. Ces rapports seront des documents publics, disponibles sur le Portail autochtone.
°ä´Çû³Ù?
Les facultés doivent s’engager à déterminer comment les appels à l’action sont intégrés à leurs programmes d’études, puis engager les ressources compétentes pour mettre sur pied de nouveaux cours ou s’assurer qu’elles disposent du personnel nécessaire pour assurer la prestation des cours déjà offerts. Dans certains cas, il sera nécessaire d’embaucher des chargés de cours autochtones.
L’Université s’engagera à veiller au respect des engagements énoncés dans le protocole d’entente. En tant que partenaire, nous avons convenu d’un certain nombre de mesures, notamment de veiller à ce que les archives du Centre soient plus accessibles et plus utilisées, d’enrichir les fonds d’archives du Centre et d’appuyer une vaste gamme d’activités de sensibilisation du public, de recherche et de réconciliation. En tant qu’établissement fondé par la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée, un ordre religieux catholique masculin, l’Université d’Ottawa a un lien historique direct avec les pensionnats eux-mêmes. En raison de sa relation continue avec l’Université Saint-Paul et, par conséquent, avec les Archives Deschâtelets des Oblats et ses propres archives institutionnelles, l’Université doit charger ses archivistes et bibliothécaires de collaborer avec l’Université Saint-Paul et de se pencher sur les archives des Oblats pour brosser un historique institutionnel qui témoigne de son lien avec la création et le fonctionnement des pensionnats indiens.
Qui?
Recteur/provost/secrétaire générale
Pourquoi?
Tous les membres du corps professoral et du personnel devront suivre un atelier de base sur les Premières nations, les Métis et les Inuits (PNMI) ainsi que des modules portant sur différentes compétences liés à leur secteur d’emploi particulier. Par exemple, les Ressources financières doivent comprendre les diverses façons dont les études postsecondaires des étudiants autochtones sont financées. Par ailleurs, tout le personnel doit connaître les distinctions juridiques et socioculturelles entre les peuples des PNMI, connaître les traités, les certificats, la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, la Loi sur les Indiens et les autres lois et politiques coloniales qui continuent d’avoir une incidence sur tous les Canadiens afin de mieux comprendre le contexte dans lequel vivent les membres de la population étudiante, du corps professoral du personnel autochtones de l’Université.
Quand?
Moyen terme
Comment?
Le cours de base sur la compétence culturelle et les modules connexes seront d’abord offerts aux employés actuels par l’équipe des Affaires autochtones ou par le corps professoral et le personnel compétents dans le cadre de séances en classe. Ils seront ensuite convertis en cours de formation mixte avec un volet en ligne et un volet en classe, ce qui permettra aux employés qui seront embauchés par l’Université de les suivre lors de leur période d’intégration. Cette pratique se fait déjà avec l’atelier « L’Université en bref », de sorte que nous disposons déjà d’un cadre pour de telles approches d’intégration.
Il est particulièrement important pour l’Université de créer un réseau (en français et en anglais) de compétences en ce qui a trait aux réalités et aux enjeux autochtones. Cela signifie former des doyens qui formeront à leur tour des doyens, des professeurs qui formeront des professeurs, des directeurs de département qui formeront des directeurs de département, des dirigeants clés dans les secteurs des services qui formeront d’autres dirigeants clés dans ces secteurs. Des modules en ligne permettent d’acquérir des connaissances générales sur le contenu, mais ils doivent être suivis d’ateliers de planification de mesures dirigés par des experts du domaine des apprenants afin de faire le pont entre les deux réalités de l’autochtonisation ainsi que le poste particulier, la discipline et le secteur de service.
°ä´Çû³Ù?
Un engagement budgétaire central permettant de mettre sur pied le cours de compétence de base et des modules propres à chaque secteur d’emploi.
- Les membres PNMI du corps professoral pourraient se voir accorder un allègement de cours pour commencer à mettre sur pied le cours de compétence de base en consultation avec les équipes des Affaires autochtones et du Service d’appui à l’enseignement et à l’apprentissage (SAEA) afin de développer les modules destinés à une interface en ligne.
- Le SAEA embauchera au besoin un spécialiste du contenu (sur une base contractuelle ou modulaire) afin de travailler avec l’équipe des Affaires autochtones sur les modules propres aux facultés, aux départements et aux unités.
Le SAEA a les ressources nécessaires pour gérer une grande partie de ce travail et chaque faculté pourrait être appelée à contribuer à l’élaboration de ses propres modules par des contributions financières ou autres.
Qui?
Vice-provost aux affaires académiques
Pourquoi?
Un poste de spécialiste de l’autochtonisation des programmes sera créé au SAEA afin d’aider les facultés, les départements et les professeurs à élaborer du contenu, des cours et un programme qui reflètent l’autochtonisation, la décolonisation et l’habilitation. Ce spécialiste aidera les professeurs (à temps plein et à temps partiel) intéressés à revoir leurs cours et leurs programmes ainsi qu’à élaborer de nouveaux cours afin d’inclure un contenu autochtone approprié et adapté à leur spécialisation disciplinaire. Le spécialiste s’emploiera également à présenter les méthodologies de recherche autochtones aux facultés, aux départements et aux professeurs. Ce poste fait partie intégrante de l’autochtonisation des programmes d’études et de la création d’offres de cours supplémentaires pour les étudiants souhaitant poursuivre leurs études dans ce domaine d’apprentissage. En outre, alors que les réalités du financement des trois conseils changent dans le sillage de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, le corps professoral se doit de comprendre que l’autochtonisation appuie les efforts de recherche, et que la production de recherche est essentielle à la transformation des programmes.
De plus, le spécialiste participera à la mise sur pied du cours de base sur la compétence culturelle et à l’intégration des nouveaux membres du corps professoral, du personnel, du Bureau des gouverneurs et du ³§Ã©²Ô²¹³Ù; cette personne sera la mieux placée pour constituer le réseau d’experts nécessaires pour le point 1.5 du premier cerceau.
Quand?
Court terme
Comment?
Nécessite la création d’un poste de spécialiste ayant une connaissance et une expérience approfondies des traditions, des ontologies, des pédagogies, des épistémologies, des méthodologies et des savoirs autochtones ainsi qu’une expérience en milieu universitaire.
La SAEA organisera une série de séminaires et d’événements où des spécialistes d’autres universités seront invités à discuter avec le corps professoral et le personnel de l’Université d’Ottawa de leurs propres pratiques exemplaires dans le cadre de ce travail.
°ä´Çû³Ù?
Une échelle salariale et un poste devront être créés au sein du SAEA.
Qui?
Provost/vice-provost aux affaires académiques
Pourquoi?
L’une des exigences du programme de Financement de l’éducation postsecondaire pour les apprenants autochtones (FEPAA) offert par la province de l’Ontario est de créer et de financer un poste de conseiller autochtone. Le soutien à la santé et au bien-être des étudiants autochtones contribuera à leur réussite et appuiera les stratégies de persévérance scolaire.
Quand?
Court terme
Comment?
Ce poste exige un diplôme en counselling ou en travail social et, idéalement, d’être un gardien des savoirs traditionnels (bien que ce ne soit pas une exigence).
°ä´Çû³Ù?
Ce poste est une condition du financement continu du FEPAA, mais il est préférable qu’il soit financé par le budget de l’Université (les fonds du FEPAA pourraient donc être consacrés au soutien des activités des étudiants et à la sensibilisation).
Qui?
Provost (recommandation budgétaire)
Pourquoi?
Une communauté d’apprentissage au Service du logement du campus est un espace réservé dans l’une des résidences de l’Université où les résidents sont regroupés selon leurs intérêts dans un domaine particulier. Axée sur cet intérêt, la programmation dans cet espace donne la chance aux étudiants de réseauter et d’apprendre hors des salles de classe.
L’Université établira une communauté d’apprentissage pour les étudiants autochtones dans l’un des immeubles de résidence. Cet espace permettra aux étudiants de s’adonner à des pratiques spirituelles traditionnelles (comme la purification ou l’allumage du qulliq) sans nécessiter une permission du Service des incendies de la Ville d’Ottawa et du Service de la protection de l’Université.
Le Service du logement collaborera avec le personnel du Mashkawazìwogamig pour veiller à ce que des activités et des principes appropriés soient établis pour cette communauté d’apprentissage.
Quand?
Long terme
Comment?
Collaborer avec le Service du logement pour déterminer à quel(s)’étage(s) de quel(s) immeuble(s) de résidence les cérémonies traditionnelles seront approuvées au préalable. °ä´Çû³Ù? Aucun coût supplémentaire puisque les étudiants paient déjà le coût des communautés d’apprentissage à même leur loyer dans les résidences étudiantes. Toutefois, des frais administratifs supplémentaires pourraient être engagés au cours de la phase de démarrage de la communauté d’apprentissage.
Qui?
Provost/vice-recteur associé à la vie étudiante
Pourquoi?
Fournir un soutien financier à tout étudiant autochtone dans le besoin pour qu’il puisse rentrer chez lui à la suite d’événements imprévus ou inattendus tels qu’un décès dans la famille.
Quand?
Court et moyen terme à la suite de l’évaluation des besoins
Comment?
Collaborer avec le Service de l’aide financière et des bourses afin de déterminer combien de bourses destinées aux apprenants autochtones n’ont pas fait l’objet d’une demande, puis mettre en œuvre un plan pour réaffecter les fonds non dépensés à la création d’un fonds de voyage d’urgence pour les étudiants qui doivent rentrer chez eux de façon imprévue pendant l’année scolaire.
°ä´Çû³Ù?
Les fonds existent déjà ; il s’agit donc d’une question de réaffectation et non de création.
Qui?
Provost/vice-recteur associé à la vie étudiante/directrice des Affaires autochtones