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By : Kha Linh Nguyen

Les m茅dias couvrent r茅guli猫rement les vaccins contre la COVID-19 depuis leur disponibilit茅. Dans les derniers mois, nous avons observ茅 les efforts du gouvernement 脿 faire vacciner la population et nous avons 茅galement observ茅 les d茅bats du pour et du contre le vaccin. Le manque d鈥檌nformation sur le sujet rend la population appr茅hensive envers le processus de vaccination. Tout r茅cemment, des questions se font m锚me poser sur l鈥檈fficacit茅 de ces vaccins. Malgr茅 cela, au Canada, plus de 84 % de la population totale a re莽u au moins une dose d鈥檜n des vaccins contre la COVID-19 et plus de 81 % ont re莽u les deux doses (Gouvernement du Canada, 2022). Ce nombre n鈥檌nclue que les personnes 芒g茅es de plus de 5 ans, car tous les vaccins ne sont approuv茅s que pour ce groupe d鈥櫭e. Les jeunes de moins de 5 ans doivent encore attendre avant de se faire vacciner. En fait, la vaccination pour les jeunes de moins de 12 ans n鈥檃 re莽u l鈥檃pprobation qu鈥櫭 la fin de 2021. Les r茅flexions que je pr茅senterai ici ne sont pas d鈥檃nciennes nouvelles. Avec un plus grand nombre de personnes identifi茅es comme enfant et, donc, assum茅 脿 锚tre sous la prise en charge d鈥檜n adulte, on circule donc la question suivante : Qui prendra la d茅cision de recevoir le vaccin ou non?

Au Canada, le consentement et l鈥櫭e de consentement pour les traitements m茅dicaux diff猫rent selon la province dans laquelle on se situe. Par exemple, en Ontario, tout individu, incluant les enfants, est pr茅sum茅 capable de consentir. L鈥櫭e n鈥檈st pas mentionn茅 dans la l茅gislation ontarienne. (Health Care Consent Act, 1996). Au Manitoba, la pr茅somption de la capacit茅 de pouvoir consentir est mise 脿 l鈥櫭e de 16 ans (The Health Care Directives Act, S.M. 1998). Au Qu茅bec, 芦 le consentement aux soins requis par l鈥櫭﹖at de sant茅 du mineur est donn茅 par le titulaire de l鈥檃utorit茅 parentale ou par le tuteur. Le mineur de 14 ans et plus peut, n茅anmoins, consentir seul 脿 ces soins. 禄 (Code Civil du Qu茅bec, 1991) Posons donc cette question encore une fois : Qui d茅cidera de la vaccination pour les jeunes en bas de ces limites d鈥櫭e? Pourquoi doit-on, d鈥檃illeurs, se poser cette question? D猫s ici, je dirai qu鈥檌l n鈥檡 a pas une seule bonne r茅ponse et ce, en raison des divers enjeux qui peuvent 茅merger d鈥檜ne r茅ponse ou de l鈥檃utre.

Dans un article de Glauser (2019), l鈥檃uteure identifie quelques probl猫mes li茅s au consentement 脿 la vaccination dans le contexte d鈥櫭ヽlosions de rougeole en Colombie-Britannique. Il y a, bien 茅videmment, la question de la d茅termination de la maturit茅 de l鈥檈nfant 脿 faire un consentement libre et 茅clair茅, c鈥檈st-脿-dire un consentement fait seulement suite 脿 la connaissance des risques et bienfaits. L鈥櫭e, selon les professionnels de la sant茅, n鈥檈st pas indicateur de la capacit茅 de donner ce consentement. De plus, m锚me si l鈥檈nfant a la capacit茅 de prendre la d茅cision soi-m锚me, les professionnels de la sant茅 craignent de causer une distanciation entre l鈥檈nfant et les parents lorsque ces derniers ne sont pas impliqu茅s. L鈥檃uteure identifie 茅galement que chaque famille a une dynamique diff茅rente. La diversit茅 et la complexit茅 du probl猫me refl猫tent donc ces diff茅rences. Bien que l鈥檃rticle ne se situe pas dans le contexte de la pand茅mie de la COVID-19, on peut clairement en tirer des parall猫les. Comme mentionn茅 pr茅c茅demment, il n鈥檡 a pas une solution universelle en ce qui concerne la d茅cision de prise de vaccin chez les jeunes. Les professionnels de sant茅 reconnaissent que la majorit茅 des adolescents sont bien capables de faire un consentement libre 茅clair茅. Ces derniers sont d鈥檃illeurs inclus dans la conversation sur leur 茅tat vaccinal. Par contre, ceci ne commence qu鈥櫭 l鈥檃dolescence. Il est donc question de savoir si le consensus g茅n茅ral est le m锚me chez les enfants, qui ne sont pas encore per莽us comme adolescents.

Alors, comment d茅termine-t-on si le jeune est apte 脿 prendre sa propre d茅cision? Ou encore, quel est le r么le de l鈥檃dulte dans cette prise de d茅cision? Un rappel important est que l鈥櫭e ne d茅termine pas l鈥檋abilet茅 d鈥檜n individu 脿 prendre des d茅cisions r茅fl茅chies. L鈥櫭e ne devrait donc pas 锚tre au centre la conversation sur les enjeux pr茅sent茅s dans le paragraphe pr茅c茅dent. En r茅ponse, plut么t, dans son article, Glauser (2019) pr茅sente comme piste de solution, par exemple, d鈥檈ncourager un travail coop茅ratif entre adulte et enfant. Dawar sugg猫re que le m茅decin traitant devrait, tout simplement, devenir une ligne de communication pour l鈥檈nfant et ses parents. (Glauser, 2019). Il s鈥檃girait d鈥檜ne m茅thode pr茅ventive pour assurer que le droit de consentement aux proc茅dures m茅dicales des enfants soit respect茅 en plus d鈥檃ssurer qu鈥檌l n鈥檡 aura pas de r茅percussions futures provenant de leurs d茅cisions.

En somme, nous savons que le d茅bat sur la prise de vaccin pour contrer la COVID-19 a 茅t茅 pr茅sent chez les adultes et, donc, encore plus en ce qui concerne les enfants. Cependant, avec la l茅gislation qui diff猫re d鈥檜ne province 脿 l鈥檃utre, le Canada conna卯t davantage d鈥檈njeux avec l鈥檃pprobation du vaccin pour les jeunes de moins de 12 ans. L鈥檌mportant est de reconna卯tre ces enjeux et d鈥檌nclure les enfants dans cette discussion puisque, dans plusieurs cas, ils seront les d茅cideurs principaux de la proc茅dure m茅dicale.

搁茅蹿茅谤别苍肠别蝉

Code Civil, 1991, c. 64, a. 14

Glauser, W. (2019). Teens, vaccines and the age of consent. Canadian Medical Association Journal (CMAJ), 191(12), E348鈥揈349. 

Gouvernement du Canada. (13 mai 2022). COVID-19 vaccination in Canada. 

Health Care Consent Act, 1996, S.O. 1996, c. 2, s. 4(2).

The Health Care Directives Act, S.M. 1998, c. 36, C.C.S.M. c. M110, s. 4(2)